• C'était le premier jour de la 2ème partie du CSCT aujourd'hui qui cette fois se déroule sur 4 jours (pour exactement le même nombre d'épreuves....) histoire de nous pourrir toute une semaine.

    Avantage par rapport à la première partie, les charmantes dames de la scolarité nous avaient communiqué les matières qui allaient tomber.

    Les infos se sont avérées fiables. Comme prévu nous avons eu de la cardio, de l'endoc et de la pédiatrie. (et toujours pas de gastro... )

    J'ai commencé par la cardio : j'ai failli refermer le sujet en découvrant la première question. Il fallait décrire pour chaque classe thérapeutique qu'on allait mettre au patient post infarctus :  les indications, les effets secondaires, les contre-indications , le nom du médoc, la posologie. J'ai cru que j'allais jamais en finir avec cette question. Heureusement il y a quelque temps je m'étais fiches trop géniales sur les médocs en cardio et j'ai pas pu m'empêcher de sortir : effet inotrope, effet chronotrope, effet dromotrope, ça faisait classe. Ce charmant patient nous a ensuite fait un oedème aigu du poumon et une fibrillation auriculaire avec la classique question d'éducation sous AVK.

    Endocrino : une annale de l'internat que je n'avais pas faite. Mais au moins, un sujet bien typique de l'ENC. Un syndrome dépressif avec un hypercorticisme. (j'avais révisé ça le matin même, *chanceuse* )

    Pédiatrie : un super syndrome de Kawasaki. Ca c'était très méchant. Heureusement pour moi je connaissais bien le sujet, ça m'a pas posé trop de soucis.


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  • La retour à la réalité m'a explosé à la figure. Encore une désillusion!

    Je reviens sur mon article si élogieux de la polyclinique.

    Je devais être encore sous les effets d'un anesthésique puissant nommé "Médecine de suite aigue". Pendant 3 mois j'avais été privée de mes "fonctions honorables" d'externe : pas de palpation abdominale, pas d'interrogatoire, pas d'auscultation, pas de réflexion. Au contraire, je m'abrutissais avec les dates des derniers bilans biologiques, écrivais des mots inutiles dans les dossiers et attendais impatiemment que sonne midi pour m'en aller au plus vite de ce stage. Un chirurgien sans son scapel quoi !

    Je ressemblais à un fantôme en blouse blanche, le regard vitreux, poussant le chariot de la visite.

    Du coup quand on m'a laissé de nouveau toucher un patient, utiliser mon stétho, présenter un dossier, j'ai aveuglément considéré l'ensemble du personnel comme des sauveurs héroïques de l'externe en détresse.

    Les vapeurs euphorisantes de la substance retrouvée s'estompant, j'ai vu apparaître derrière l'écran de fumée, la réalité. Moche. Très moche. Les gens n'étaient pas si gentils, et mes missions assez semblables à celle de la MSA... Genre appeler le scanner, remplir les demandes de SSR, appeler les médecins traitants, sortir tard et n'avoir aucune reconnaissance.

    Certes, je fais quand même un peu de médecine et quand les chefs sont là, on apprend des trucs. Les matinées les plus interessantes sont celles des samedis matin. On fait les entrées, les prescriptions ( comme des grands! ) et on rediscute avec le chef. C'est sympa. Le reste du temps, je peux pas dire que je m'éclate beaucoup avec les internes actuels. Je me demande vraiment ce qu'ils foutent les après midi.

    C'est quand que je reviens en hépato-gastro????? (A priori j'ai mes chances pour les choix des stages de cet été)

    Autre très mauvaise nouvelle. J'ai eu mon jury d'oral de CSCT. A ce moment là j'ai pensé aux perfs de séropram IV. J'aurai pu tomber pire, mais j'aurai pu avoir bien mieux. Je passe en endocrinologie avec le jury de la mort. La guillotine autrement dit. Il y a quand même un point positif : je suis assez calée en endoc' donc ça devrait aller.

     

     

     

     


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    J'ai fait une drôle de rencontre l'autre jour. Le genre de rencontre explosive que tu regrettes aussitôt d’avoir faite et que tu t'empresses d'enfouir dans ta mémoire.

    Je suis rentrée chez moi écoeurée et humiliée, avec une furieuse envie de jeter tous mes bouquins de médecine par la fenêtre. Comme si il m'avait secouée un peu trop fort et que mon cerveau s'était fracassé à plusieurs reprises contre les parois de ma boîte cranienne.

    La gorge serrée, je me suis plongée dans un bain brûlant et j'ai regardé le plafond. Longtemps. Imaginer de nouveau sa silhouette me dégoute. Peut-être parce qu'il représentait deux éléments parfaitement incompatibles : la spécialité rêvée et le mec détestable qui l'exerçait.

     J'avais une vague idée du personnage, confirmée dès les premières minutes où il est apparu dans l'amphi. Un air méprisant et un manque de prestance certain. Ce gars aux tonnes de publications et aux ouvrages multiples dédiés aux externes, nous observait et s'adressait à nous comme si nous n'étions que de vulgaires animaux lobotomisés. En parfait orateur, il a commencé un petit discours d'introduction soulignant notre infériorité intellectuelle par rapport à celle des parisiens. Bah oui nous ne sommes que des provinciaux utopistes qui caressons le rêve d'être spécialiste, preuve de notre stupidité !

     Je l’écoutais commenter nos diagnostics, ponctuer nos réponses d’une ou deux blagues de mauvais goût et nous vomir sa violence à la gueule. Au fond ses cas cliniques n’étaient pas si mal et ses explications parfaitement exécutées. Pourtant ça sonnait faux. Chaque mot qui s’échappait de ses lèvres me soulevait l’estomac. Il n’y avait aucun éclat derrière ses phrases, aucune passion. Il aurait tout aussi bien pu nous parler des nouveaux systèmes de goudronnage de la ville. Un pianiste exécutant parfaitement sa partition, a la technique irréprochable mais produisant une mélodie plate, fade dépourvue de la moindre interprétation personnelle.

     

    Il nous parlait des patients de façon grossière sans aucune empathie.  Je commençais à bouillir sur mon siège. Mes mains tremblaient, au bord de l’explosion. Je voulais me jeter sur lui et lui briser la mâchoire. Je n’en ai rien fait, évidemment. Mais l’imaginer me calmait.

     

    Quelques heures de plus avec ce type et j’étais dégoutée à vie de la gastro.

     

    J’ai rêvé de M. cette nuit là. 

     

     NB : Ai validé officiellement mes partiels de novembre, Gériatrie, Douleur et soins palliatifs.

     


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  • Aujourd'hui se poursuivait le marathon du CSCT.

    Encore 3 dossiers ce matin.

     8h 40 : La surveillante a eu à peine le temps de déposer un sujet côté verso que je me suis dépêchée de le retourner pour écrire mon nom et surtout lire la spécialité avec laquelle j'allais devoir me battre.

    Au menu : Pneumologie, Réanimation et Chirurgie pédiatrique.

    Je commence par la pneumo (que j'ai révisé cette semaine) : Un mec dans les chantiers navals qui faisait des pneumopathies à répétitions et qui fumait. Là il faut pas avoir fait 6 ans d'étude pour comprendre que c'était un cancer bronchique. Cependant il était quand même exposé à l'amiante et il avait des plaques pleurales, ça aurait pu faire mésothéliome... Du coup j'ai tergiversé et comme il avait un syndrome paranéoplasique SIADH, ça collait quand même beaucoup plus avec un cancer bronchique. Les questions étaient encore une fois totalement inappropriées. Un dossier de cancéro classique comporte : le bilan complémentaire, les modalités thérapeutiques etc.. Rien de tout ça dans ce cas... Bon...

    Dossier 2 : Chirurgie pédiatrique. Ils se sont bien lâchés. Un gamin maltraité et brûlé. A noter que les brûlures chez le gamin ne sont pas au programme de l'internat... J'ai du coup pris en charge le gamin comme un adulte. Il y avait des tas de questions sur les posologies de la morphine chez l'enfant. ( et j'en savais rien du tout! du coup je l'ai tué avec mes posologies d'adulte...) J'espère que le correcteur aura pitié de moi. J'ai quand même oublié mes réflexes du style : annotation sur le carnet de santé. Après quelques questions sur les vaccins et la maltraitance.

    Dossier 3 : Réanimation. Le seul dossier qui je pense jusqu'à présent aurait pu tomber à l'ENC. Une nana avec un sepsis sévère, limite en choc (j'ai pas mis choc parce qu'elle était pas remplie et je m'étais déjà pris un zéro à un concours blanc parce que je l'avais mis..), des douleurs lombaires bilatérales, test de grossesse négatif et abdomen souple. Je suis partie sur une pyélonéphrite bilatérale compliquée d'un sepsis sévère donc et j'ai pensé à mettre : Pyélonéprite infectieuse aigue bactérienne communautaire ( des mots qui rapportent peut être des points). Là encore j'ai oublié des trucs !!!! et je m'en veux!!! J'ai pas fait d'échographie cardiaque... j'ai juste fait un ECG et du coup j'ai pas recherché l'endocardite.... et j'ai oublié de l'isoler. L'isolement ça passe mais là encore où étaient passés mes reflexes de maladie infectieuse!!! ( genre  porte entrée !!!, traitement du foyer, isolement, déclaration etc... ). Petite satisfaction, j'ai pensé à la sonde urinaire que j'oubliais tout le temps avant dans la mise en condition des chocs et à l'hémisuccinate d'hydrocortisone! Après son sepsis, elle nous a fait un SDRA ( syndrome de détresse respiratoire aigue), du coup je l'ai intubé. Là encore le traitement du SDRA c'est pas vraiment au programme...

    Menu de l'après midi : Rhumatologie, psychiatrie, gynécologie ( et même pas d'hépatogastrooooooooo :''''(  )

    Dossier de rhumato : un mec qui avait une spondylodiscite et des questions sur les antalgiques et la morphine. (m'étant trompée ce matin sur le gosse, j'avais relu les posologies à midi !!) Je pense m'en être pas mal tirée!

    Dossier de psychiatrie : un babyblues et une dépression du post partum mélancolique, je me suis embrouillée et j'ai oublié de mettre : prévention du risque d'infanticide... a l'enc ça m'aurait valu un zéro ça! Du coup ben ça fait bien ch*** mais je pense que je l'oublierai plus jamais.

    Dossier de gynéco : Questions vraiment merdiques pour ma défense. Mais j'ai encore oublié un truc énorme : la mammographie dans le cancer de l'endomètre. Ca m'agace..

    Fini pour la partie 1! Partie 2 dans un mois !

     


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  • Pour commencer, je me suis instruite par rapport à la dernière fois et j'ai regardé sur google ce que signifiait exactement CSCT (mieux vaut bien connaitre ses ennemis) ça veut donc dire : certificat de synthèse clinique et thérapeutique. Hum.

    Nous avons donc débuté cette magnifique journée à 8h30 avec la LCA (lecture critique d'article). Ils ont choisi de commencer par ça et je ne comprends absolument pas pourquoi, surtout que d'habitude la LCA marque la fin des réjouissances. A l'ENC, on termine par ça, de même aux concours blancs. Apparemment ils ont voulu innover.  L'article était pourri et le nombre de questions interminable. Je pense quand même avoir la moyenne mais c'est pas cette fois que je brillerai en LCA.

    L'après midi : 3 dossiers, 3 heures. Je pensais que les dossiers seraient similaires à ceux des concours blancs ou de l'ENC. On attend de nous de la "transversalité", un dossier faisant normalement appel à plusieurs matières différentes. Quand le charmant chef de clinique nous a distribué les dossiers et que j'ai vu en titre des noms précis de spécialités, j'ai compris qu'il n'y aurait aucune transversalité. Le dossier porterait sur un item de l'internat parmis les 345 items et si tu le connais pas et bien tant pis pour toi!

    Premier dossier : Urologie. Certes le sujet n'était pas transversal, mais les questions étaient typiques, bien posées et claires. Une hypertrophie bénigne de la prostate sans aucun piège. Facile.

    Deuxième dossier : Pathologies vasculaires. Un mec avec 36 000 facteurs de risque et une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Questions floues, mal posées, répétitives. Un cas absolument intombable à l'ENC.

    Troisième dossier : Médecine interne. Logiquement tu t'attends à un petit Lupus, ou un Horton. Et ben non! Encore des facteurs de risque cardiovasculaires. En gros quasiment le même sujet que le deuxième dossier. Les profs ont rigolé en voyant qu'ils auraient du se concerter. Le pire c'est qu'ils se plaignaient parce qu'on posait trop de questions.

    Bref. Journée chiante et ennuyeuse.

    Ce soir : séries, séries, séries !


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